Rafale de râles
Par dessus les domes et les cathédrales
Et ces mosaïques d'hématomes
Dedans des yeux d'arabe
Ô ma soeur la putain
Et par des pluies célestes
Et par des grêles chauffées
Nous nous en venons te fracturer
Nous sommes tes enfants
De la poussière d'émeute
Des fibres de rage
Des douleurs aussi perçante
Qu'une rage de dents
Et par nos trente-deux dents
Nous mordons tes poumons d'automne
Et dans la télé délirante
De la poésie et des armes qui tirent
De l'amour et de la mort et des miasmes
Nous de la ville éteinte
De ce vieil autel brûlé
Nous sur une photographie antique
Sur les steppes de la nuit
Sur les vagues marbrées
Nous sommes tes enfants
Les pères des lendemains sans pluie
Les trèfles trépassés de l'anarchie
Et les paumes défleuries vieillardes et moribondes...