La beauté des choses réside dans son regard, elle qui pourtant a les yeux crevés. L'esthétique et le style sont gravés dans sa jambe de bois. Belle comme une cellule de prison, ses lèvres bouffées ont des charmes de barbelé.
Et moi alors, moi le cul prostré sur son ventre qui roule, les yeux qui s'allument au gré des réverbères et des abat-jours, moi je sais ce que c'est que l'amour.
Ma déchéance, s'il en est une, est résolument psycho-romantique. Je bois, je pisse, j'éjacule et je pleure. Je me suis auto-créé à l'image de ce monde : un clown poisseux qui pollue et qui pue et qu'a du rimmel bon marché qui lui coule de sa gueule fripée.
Ô râle qui transperce mon coeur et mes os
Miasmes putrides émanant de moi
Ce corps que je ne lave qu'une fois par mois
Rayures et parchoquages qui dérèglent mon cerveau
Clochard céleste au club des nuits cassées
Je me shoot jusqu'à n'avoir plus de cash à dépenser
Parce que la mort est proche et que sans cesse son cul m'attire
Je rêve d'elle me culbutant la nuit dans une tire
Hurlements sourds...
Propos dénaturés...
Rasoirs ensanglantés...
Miroirs aveugles...
Cicatrices aux poumons...
Cyanure sur les dents...
Salopes sont celles qui jamais ne m'idéalisent
Jamais ne me regardent ni ne me séduisent
Moi qui ai l'ardeur d'une apocalypse
Et la sombrerie magnifique de la précédente éclipse